En 1900, Clichy compte de nombreux amateurs de ballon rond, qui créent l’Union Sportive de Clichy, laquelle est exclusivement consacrée à la pratique du "Foot-Ball". Chaque semaine, ses membres se réunissent au café de l’Hôtel de Ville, place de la Mairie. L’équipe clichoise n’a pas à rougir de ses performances. En décembre 1908, elle bat l’Union Sportive Parisienne 10 buts à 3. En 1910, elle termine deuxième du Championnat de Paris. Les joueurs de l’USC sont souvent les favoris du public, du fait de leur bon garçonnisme : « quand les "rouge et vert" pénètrent sur un terrain, ils ont la majorité des sympathies de leur côté, on souhaite leur victoire », écrit à leur sujet la revue spécialisée L’Auto-Vélo le 29 septembre 1911.
Les vedettes de cette époque étaient la grande étoile Shalbart, efficace à tous les postes et qui intégrera l’équipe nationale, le capitaine Perini, et le gardien Pierre Chayriguès, considéré en son temps comme le meilleur portier français, que les Anglais ont tenté de débaucher.
Le 28 août 1909, l’Union Sportive de Clichy devient une association de loi 1901 (siège social : 73, bd National), comme l’indique le Journal officiel. Son but est la pratique de "tous sports". Aussi, aux côtés du football, arrivent le rugby, la natation, le cyclisme et la course à pied. Le club reste malgré tout modeste, et « n’a encore pour vestiaires que le petit café situé en face de son terrain », d’après la revue Lectures pour tous d’avril 1919. Les victoires sont nombreuses. À bicyclette, on finit deuxième à un quart de roue, en natation, les médailles pleuvent, etc.
Le 29 septembre 1913, l’Union change de nom pour devenir le Club Sportif de Clichy, installé au 38, rue Klock. Les pratiques sportives se développent et le nombre de disciplines enseignées augmente.
Deux décennies plus tard, la Seconde Guerre mondiale impacte fortement le club. Une ordonnance du 28 août 1940 interdit le fonctionnement des associations françaises. Cependant, les associations sportives peuvent bénéficier d’une exception, sous certaines conditions.
Les dispositions suivantes doivent être strictement observées : « Les associations sportives devront s’abstenir (...) de toute activité politique, les réunions ne sont autorisées que dans la mesure où elles correspondent aux buts de l’association, les défilés restent interdits, le port des insignes reste interdit, seuls les insignes se rapportant à une performance sportive peuvent être portés, l’interdiction de pavoiser reste maintenue, toute organisation de camp est interdite, toute instruction militaire est interdite. »
Le Club peut néanmoins poursuivre ses activités malgré l’occupation allemande. Il compte alors environ 900 adhérents.